Éléphant caparaçonné, c.1923
Huile sur papier marouflé sur carton, signée en bas à gauche.
67 x 90 cm
Provenance :
Collection privée, France
Historique :
Jouve, lauréat de la bourse du gouvernement général de l'Indochine en 1921, effectua l'année suivante, un long voyage de onze mois en extrême orient. Jouve quittera la France au début du mois de septembre 1922, et rentrera en juillet 1923.
Ce voyage qui marquera durablement son œuvre lui fera découvrir, successivement, Ceylan, l'Annam, l'ancienne Indochine française, Angkor. Jouve remontera ensuite jusqu'au Tonkin, puis la ville de Yun Nan dans l'Empire chinois, il séjournera un mois à Hué, la ville impériale, puis, retraversant l'Annam, s'arrêtera dans les indes Anglaises du Sud, puis à nouveau Ceylan, avant de rentrer en France.
Cette peinture représente un éléphant caparaçonné et son cornac, dans la ville de Hué.
Expositions :
Salon des Artistes Français, Paris, 1924, Section de la Société Coloniale des Artistes Français, Grand Palais, Paris, n°183.
Galerie Haussmann, Exposition Paul Jouve, du 23 mai au 20 juin 1925, exposé sous le numéro 42
Bibliographie :
Félix Marcilhac, Paul Jouve, Éditions de l’Amateur, Paris 2005, reproduit en couleurs p.149.
Certificat d’authenticité établi par M. Dominique Suisse.
Dans cette toile peinte lors de son voyage en Indochine, Paul Jouve s’attache à la représentation d’un éléphant richement caparaçonné, conduit par son cornac.
La frontalité du sujet et la précision accordée aux détails des parures renforcent l’impression de monumentalité, tout en mettant en valeur la puissance tranquille de l’animal.
La présence discrète des figures humaines en arrière-plan souligne encore l’échelle et la majesté de l’éléphant, véritable centre de la composition. Présentée au Salon des Artistes Français de 1924, cette œuvre illustre la manière dont Jouve conjugue observation naturaliste et stylisation décorative, inscrivant son travail dans le grand courant de l’Art déco.